Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que les forces armées ukrainiennes ont le droit de frapper des cibles en Russie.
Le secrétaire général de l'OTAN a fait cette déclaration dans une interview accordée à la publication américaine Foreign Policy.
Ce que Stoltenberg a dit à propos du droit de Kyiv d’attaquer la Fédération de Russie
Le secrétaire général de l'Alliance a déclaré que les restrictions imposées aux forces armées ukrainiennes qui frappent des cibles militaires en Fédération de Russie doivent être levées.
Il a souligné que, conformément au droit international, l'Ukraine a le droit à la défense.
Et la défense comprend les frappes sur le territoire russe », a ajouté le chef de l'organisation.
Stoltenberg a précisé que les alliés doivent décider eux-mêmes des restrictions à appliquer aux armes qu'ils fournissent.
Récemment, des discussions ont eu lieu en Occident sur la levée de l’interdiction faite à Kiev d’utiliser des missiles occidentaux à longue portée pour frapper en profondeur la Fédération de Russie.
Cette question devait être discutée lors des négociations entre le président américain Joseph Biden et le Premier ministre britannique Keir Starmer le 13 septembre, mais aucune déclaration n'a été faite sur ce sujet à l'issue de la réunion.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 12 septembre que l'OTAN discutait non seulement de la possibilité pour les forces armées ukrainiennes d'utiliser des armes occidentales à longue portée, mais aussi d'une participation directe au conflit.
Le chef de l'Etat russe a souligné que les forces armées ukrainiennes frappent déjà la Russie avec des drones et d'autres moyens. Cependant, l'utilisation d'armes occidentales à longue portée et de haute précision, a noté Poutine, nécessite la participation des militaires des pays de l'OTAN, car eux seuls peuvent effectuer des missions de vol dans des systèmes de missiles.
Le président russe a souligné que la participation directe de l’OTAN au conflit modifierait considérablement son essence et signifierait que les pays de l’alliance entreraient en guerre contre la Russie. Selon Poutine, la Russie prendra en compte la nature changeante du conflit lorsqu’elle prendra ses décisions.
Le lendemain, l’attaché de presse du chef de l’Etat russe, Dmitri Peskov, a déclaré que l’avertissement de Poutine avait atteint son destinataire.
Le même jour, le coordinateur des communications stratégiques au Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a annoncé que l’administration Biden prenait les propos de Poutine au sérieux.
Le 14 septembre, le journal français Le Monde, citant une source diplomatique, écrivait que les responsables français avaient entendu l'avertissement du président russe et voulaient éviter une troisième guerre mondiale.