Très souvent, les parents disent des mots et des expressions à leur enfant sans réfléchir. Mais un mot peut causer de graves dommages au psychisme et au développement ultérieur de l'individu.
L’idée qu’un enfant se fait de lui-même se forme précisément sur la base des mots prononcés par un adulte.
Par conséquent, il y a des phrases que les enfants ne devraient pas dire :
« Ne pleure pas, calme-toi, tu es déjà adulte » ou « Les garçons ne pleurent pas »
Ainsi, l’expression des sentiments est interdite, la douleur intérieure va s’accumuler et se manifester par des névroses ou des agressions.
Dans cette situation, vous pouvez : serrer dans vos bras, rassurer l'enfant, lui indiquer ses sentiments (ressentiment, colère, douleur). Cela aidera l'enfant à évaluer ses émotions à l'avenir et à ne pas avoir peur de les exprimer. Lorsqu’il deviendra adulte, il traitera ses proches avec sensibilité et attention.
« Si tu te comportes mal, ton oncle t'emmènera (la police/tu iras dans un orphelinat, etc.) !
Avec cette expression, les propos de l’adulte sont mis en doute, la phrase est répétée, mais rien ne se passe.
L’enfant comprend que ces paroles ne valent rien et peuvent également s’appliquer à d’autres déclarations de l’adulte. Les enfants particulièrement impressionnables peuvent réagir par des peurs et des cauchemars.
Dans cette situation, vous pouvez : l'intéresser à une sorte de jeu, le distraire, lui proposer de faire quelque chose ensemble (faire une tarte à papa/faire un dessin, etc.).
«Ne le dis pas à papa» ou «Ne le dis pas à maman»
L'autorité d'un adulte est remise en question, les parents s'opposent les uns aux autres. L'enfant se sent mal à l'aise et est déchiré entre ses proches.
Dans cette situation, vous pouvez : si vous devez cacher quelque chose, n’impliquez pas du tout les enfants. Si la situation s'est déjà produite, dites à l'enfant la vérité et pourquoi c'est important maintenant afin que personne ne connaisse le secret.
« Mangez de tout pour que l'assiette soit propre ! Vous quittez le pouvoir !
Le chemin le plus sûr vers un trouble de l’alimentation. L'enfant est peut-être déjà rassasié.
Dans cette situation, vous pouvez : laisser l'enfant dire combien de soupe ou de seconde il veut, apprenant ainsi à contrôler son appétit. Vous pourrez toujours ajouter des suppléments par la suite.
Il y a des périodes où l'enfant bougeait peu, n'était pas au grand air, ne dépensait pas beaucoup d'énergie, alors il n'avait pas d'appétit et c'est normal.
« Donnez, partagez, ne soyez pas gourmand ! »
Ainsi, les limites personnelles et les sentiments de l’enfant sont violés.
Dans cette situation, vous pouvez montrer l'exemple : partager c'est bien, jouer ensemble est amusant. Il ne faut pas oublier qu'il y a des moments où, au contraire, vous devez défendre vos droits sur les biens personnels. Dans ce cas, apportez soutien et protection à l’enfant.
« Écoute, le garçon (la fille, la sœur, etc.) le fait mieux que toi !
Comparer un enfant à quelqu’un d’autre dévalorise les affaires et la personnalité de l’enfant. Il devient peu sûr de lui.
Dans cette situation, c'est possible : il vaut mieux trouver des atouts, se motiver, s'accompagner dans de nouvelles réalisations.
« Combien de fois pouvez-vous dire ! Vous avez promis !
Le psychisme de l'enfant est mobile, il vit ici et maintenant. Exiger une promesse est tout simplement inutile. Jusqu'à l'âge de 7 ans, il est difficile pour un enfant de réguler son comportement.
Dans cette situation, vous pouvez : apprendre à l'enfant à penser, à réfléchir. De cette façon, il apprendra plus rapidement l’autorégulation. Pour des tâches simples : ramasser les jouets, se laver les mains, faire le lit, etc., attirer les jouets - des aides qui encouragent l'enfant (« Le lapin demande de ranger les jouets »).
"Tu ne peux pas, laisse-moi faire"
Le désir de faire quelque chose de l’enfant est dévalorisé et l’estime de soi en souffre. L’expérience qu’un enfant acquiert de manière autonome est très importante pour le développement de sa personnalité.
Dans cette situation, vous pouvez : soutenir l’initiative, si quelque chose ne marche pas, donner des conseils. Il arrive souvent que les parents soient pressés de faire quelque chose, qu'ils n'aient pas le temps d'attendre, qu'ils doivent alors expliquer à l'enfant et, la prochaine fois, leur donner la possibilité de le faire eux-mêmes.
"Prenez des bonbons (jouet, tablette) - calmez-vous!"
Les cris et l'hystérie des enfants poussent les adultes à l'extrême ; ce qui était interdit il y a quelque temps est permis. C'est ainsi que l'enfant apprend à manipuler.
Dans cette situation, vous pouvez : vous calmer, expirer, essayer de distraire l'enfant. Il est important de ne pas changer d’avis. L'enfant comprendra et acceptera les règles et deviendra plus calme.
"Quel genre de mains crochues es-tu, tu es tellement stupide, paresseux, etc."
Souvent, les parents disent diverses « épithètes » à l’enfant, les étiquetant, formant ainsi de fausses idées sur lui-même.
C'est possible dans cette situation : tout le monde fait des erreurs, l'enfant entendra plus d'une fois les critiques de quelqu'un. Les parents doivent mettre l’accent sur les bonnes qualités et les bonnes actions : un cœur courageux, une tête claire, des pieds rapides, etc.
L'enfant croit ses parents, ses paroles et ses actions à un niveau intuitif. Les informations transmises dès l'enfance accompagnent toute votre vie. Il est donc important que les parents donnent les bonnes lignes directrices dans leur discours.