Le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, refuse d'approuver une augmentation de la durée des sanctions anti-russes.
Cela compliquera l'octroi de prêts à l'Ukraine au détriment des avoirs gelés de la Fédération de Russie et aidera l'ancien président américain et candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, s'il est réélu, à refuser de participer au financement de l'Ukraine.
C'est ce qu'a rapporté la version européenne de la publication américaine Politico, citant des sources.
Comment Orban peut aider Trump
Les pays de l'Union européenne votent tous les six mois sur la question de l'extension des sanctions anti-russes.
En octobre, les ambassadeurs de l'UE ont convenu d'un mécanisme permettant d'accorder à l'Ukraine un prêt de 35 milliards d'euros contre les revenus des avoirs russes gelés.
Afin d'alléger le fardeau des pays de l'UE, les États-Unis sont prêts à participer au financement de l'Ukraine, mais sous réserve d'une transition vers l'extension des sanctions anti-russes tous les trois ans.
Cette idée s'est heurtée à la résistance du Premier ministre hongrois, qui s'oppose à un changement d'approche concernant le gel des avoirs russes avant l'annonce des résultats de l'élection présidentielle américaine.
Nous faisons pression, mais Orban n'abandonne pas encore », la publication cite une déclaration d'un diplomate européen anonyme.
Selon Politico, la décision du chef du gouvernement hongrois pourrait être motivée par le désir d’aider Trump.
Si Bruxelles et Washington s’engagent ensemble sur une dette de 35 milliards d’euros, Trump réélu sera contraint d’y participer pendant des années, explique la publication.