Depuis l'enfance, nous sommes confrontés aux avis évaluatifs des autres qui nous sont adressés.
Le psychologue Aigul Grand nous a expliqué comment ne plus avoir de complexes.
Cela commence par les parents et les proches, puis par la maternelle, l'école, l'université et le travail. Dans n'importe quelle équipe, il y aura ceux qui seront capables d'influencer notre estime de soi.
Mais qu’il s’envole ou s’écrase dans des complexes dépend de notre maturité psychologique.
Les complexes se forment en nous dès l’enfance. Généralement, les évaluations critiques adressées à l’enfant sont associées à l’élaboration et à l’acceptation par la mère de sa nature.
"Changez de vêtements, vous ressemblez à un épouvantail", "peignez-vous, vous marchez hirsute", "comment vous êtes assis" - toutes ces formulations peu flatteuses envers l'enfant sont autorisées par les femmes insatisfaites ou n'acceptent pas leur enfant.
Bien sûr, les deux parents contribuent à la formation de complexes, mais le rôle de la mère dans ce processus est bien plus important.
En psychologie, il existe des concepts de complexe maternel et paternel. Nous devons les vaincre pour apprendre à nous évaluer objectivement, et non à travers la « lentille » parentale.
Jung a divisé le complexe maternel en positif et négatif. Et plus l'attachement à la mère est fort, plus son influence est prononcée.
Le scénario négatif est une conséquence des critiques parentales. Cela donne lieu au déni de l’estime de soi, au manque de confiance en soi, à l’incapacité d’évaluer positivement ses actions, d’accepter les éloges et de s’attribuer le mérite de ses propres réalisations.
Dans sa manifestation extrême, ce complexe s'exprime dans la formulation « juste pas comme maman ! », le sacrifice dans les relations amoureuses et la recherche de l'approbation des autres.
Un complexe maternel positif conduit à une autre distorsion : l'idéalisation de soi. Les personnes qui baignent dans l’amour maternel savent profiter de la vie, sont enfantines et ne prennent pas leurs responsabilités.
Selon un scénario similaire, le complexe paternel se réalise. Un scénario positif donne aux hommes le succès, la convivialité et la confiance dans les autorités, et aux femmes l'idéalisation des hommes et la dépendance aux compliments sur leur apparence.
Le complexe paternel négatif frappe plus durement les garçons. Les expressions critiques d'un parent à son égard conduisent au fait que, déjà devenu adulte, un homme recherchera l'approbation de personnalités masculines significatives : un patron, un collègue plus expérimenté, un coach. En même temps, il dévalorisera ses réalisations.
L’influence qui sera finalement plus forte s’explique par le lien avec le genre. Pour les garçons, c'est l'image d'un homme, et pas forcément d'un père.
S'il ne s'intéresse pas à son fils ou n'est pas présent du tout dans la vie de la famille, le rôle d'un homme important peut être assumé par un grand-père, un oncle ou un enseignant. Pour les filles, c'est la mère, la grand-mère, la tante, etc.
Il est important de comprendre que les complexes, comme un miroir déformant, nous privent de la possibilité de percevoir objectivement la réalité et nous-mêmes.
Pour vous en débarrasser, vous devrez parcourir un long chemin en acceptant, en pardonnant et en abandonnant les griefs et les étiquettes du passé, ainsi qu'en renforçant votre propre estime de soi.
Chaque personne est unique, belle à sa manière, a le droit d'être ce qu'elle veut être et de ne pas dépendre des opinions des autres. Une fois cette prise de conscience effectuée, même les commentaires les plus caustiques perdront leur pouvoir sur vous.