Le tourisme extrême est une forme de récréation très populaire car il procure des émotions fortes.
Il existe de nombreux endroits sur notre planète qui sont aussi attrayants que dangereux, et de nombreux touristes sont prêts à risquer leur santé, voire leur vie, pour les voir de leurs propres yeux.
Et si l'on classe les endroits les moins hospitaliers pour l'homme, le désert de Danakil figurera sans doute dans le top dix, voire dans le top cinq.
Elle a été découverte et étudiée par les Européens relativement récemment, en 1928, et déjà à cette époque, le voyageur et géographe britannique Wilfred Patrick Thesiger la surnommait « la terre de la mort ». Il est situé en Afrique du Nord-Est et couvre une superficie d'environ 100 000 km.
Sa principale richesse réside dans ses gisements de sel colossaux qui, avec de nombreuses découvertes de coraux fossilisés, prouvent qu'il y avait autrefois un océan ici. Aujourd'hui, cependant, cette région est moins un lieu de villégiature pour les baigneurs.
Tout d'abord, c'est l'un des endroits les plus chauds de la planète : tout au long de l'année, la température de l'air ne descend jamais en dessous de 34-35 degrés Celsius, et en été, elle peut même battre le record de 70 degrés !
Deuxièmement, Danakil est une zone sismiquement active. Il existe de nombreux volcans ici, et certains d'entre eux, comme Ertale et Dabbahu, sont actifs. Pour cette raison, l’air local est très toxique et nocif à respirer. Il ne faut pas oublier le risque de tremblements de terre qui se produisent périodiquement dans cette zone.
Mais le désert est surtout remarquable pour ses sources chaudes et ses lacs acides aux teintes jaunes et vertes vives.
Le cratère du volcan Dallol, l'un des endroits les plus bas de la planète, est considéré comme particulièrement pittoresque. Il est difficile de croire que des couleurs aussi riches et vénéneuses aient été créées par la nature elle-même.
Cependant, il vaut mieux ne pas observer cette magnificence de près : de temps en temps de petits geysers jaillissent du sol. Et souvent, à la source, on trouve des oiseaux et des insectes morts victimes de vapeurs toxiques – un rappel clair à la prudence.
Néanmoins, malgré toutes les conditions et risques extrêmes, les gens vivent et travaillent à Danakil. Le commerce de l’extraction et de la transformation du sel nourrit les Afars vivant dans la région.
Il n'y a pas non plus de fin aux touristes : le paysage bizarre, les traces de lave durcie et de dépôts de sel, les lacs de couleur acide - tout cela fait de Danakil une terre vraiment fantastique, pour laquelle des milliers de voyageurs sont prêts à endurer à la fois l'épuisant la chaleur et l'atmosphère suffocante.