Le 30 septembre, le Tribunal correctionnel de Paris a ouvert les audiences dans l'affaire de la dirigeante du Rassemblement national Marine Le Pen et de ses camarades du parti.
Ils sont accusés de blanchiment de fonds du Parlement européen.
C'est ce qu'a rapporté MIA Rossiya Segodnya .
La leader du Rassemblement national, son père Jean-Marie Le Pen et 23 autres membres du parti sont accusés de détournement de fonds publics en 2004-2016.
Il est allégué que les prévenus ont payé des assistants parlementaires aux frais du Parlement européen, qui ne travaillaient en réalité que pour le Rassemblement national.
Marine Le Pen est notamment accusée d'avoir créé un système centralisé de blanchiment des fonds du Parlement européen. Les dégâts sont estimés à 6,8 millions d'euros.
Les audiences auront lieu trois fois par semaine jusqu'à fin novembre, la décision étant attendue au début de l'année prochaine. Le fondateur du Rassemblement national, Jean-Marie Le Pen, ne sera pas présent à l'audience pour des raisons de santé.
Marine Le Pen risque jusqu'à 10 ans de prison, une amende pouvant aller jusqu'à 1 million d'euros et l'impossibilité d'être élue aux instances gouvernementales pendant 5 à 10 ans. Autrement dit, elle pourrait perdre le droit de participer aux élections présidentielles françaises de 2027.
Lors des élections législatives anticipées de cet été, le parti de Le Pen était en tête après le premier tour, mais a terminé troisième grâce à un accord entre le parti Renaissance du président Emmanuel Macron et la coalition de gauche.
Néanmoins, le Rassemblement national a considérablement augmenté le nombre de ses représentants au Parlement. Les sondages projettent Le Pen en tête de l’élection présidentielle de 2027.